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Avalanche d’interdictions de soutenir la Palestine : jusqu’où ira l’escalade autoritaire ?
#israel #palestine #Hamas #Cisjordanie #Gaza #France
Article mis en ligne le 22 avril 2024
dernière modification le 21 avril 2024

Ce jeudi 18 avril à Lille, une conférence organisée par la France Insoumise dans le cadre des élections européennes, avec la candidate franco-palestinienne et Jean-Luc Mélenchon, a été doublement interdite. D’abord, à la demande de groupuscules fascistes rejoints par la droite et les macronistes, la conférence prévue à l’université de Lille a été interdite. Elle a ensuite été déplacée dans un autre lieu de Lille par la France Insoumise. Cette fois-ci, c’est le préfet qui a carrément interdit toute prise de parole, avec un arrêté. Une candidate d’un grand parti interdite par les autorités de s’exprimer dans le cadre d’une campagne, sans aucun autre motif que de soutenir la cause palestinienne, c’est probablement du jamais vu.

À Rennes le 10 avril, une conférence de la France Insoumise à l’université de Rennes 2, en présence de Jean-Luc Mélenchon, avait déjà été annulée in extremis pour de prétendues raisons de « sécurité ».

Deux jours plus tôt, c’est à Science Po’ Bordeaux qu’une conférence de Rima Hassan était annulée au dernier moment, également pour des pseudos raisons de sécurité.

Cette chasse aux sorcières se généralise dans les universités. Le 19 mars, dans la fac d’Aix Marseille, un événement organisé avec le militant juif antisioniste Pierre Stambul, qui est également enseignant, a été interdit sur conseils de la préfecture. La voix d’un militant juif a donc été censurée une fois de plus, dans un lieu de savoir, parce qu’elle dénonce l’extrême droite israélienne.

Même chose à l’Université de Montpellier le 25 mars dernier. Un événement nommé « Israël Apartheid Week » dénonçant la colonisation a été interdit.

On apprend également qu’à Angers, une fête antifasciste organisée par un collectif d’associations et de syndicats, qui devait se tenir dans des locaux de l’université jeudi 18 avril, est interdite par la présidence de l’université. Du jamais vu localement. Rappelons qu’il y a quelques semaines, une soirée d’extrême droite organisée par des groupes de nostalgiques de l’Algérie française a pu se tenir en plein cœur de l’université de Nantes, avec l’approbation de la direction !

Sur les campus : interdiction de soutenir la Palestine ou de dénoncer l’extrême droite, mais autorisation de la propagande néofasciste.

Enfin, un syndicaliste vient d’être condamné par le tribunal correctionnel ce jeudi 18 avril pour « apologie du terrorisme ». Il s’agit du secrétaire de la CGT dans le Nord Jean-Paul Delescaut. Il écope d’une peine extrêmement lourde d’un an de prison avec sursis pour la publication d’un tract pro-palestinien appelant à « la fin de l’occupation » israélienne et « la paix en Palestine » en octobre dernier. C’est la première fois en France qu’un représentant syndical est condamné pour ce type de délit. (...)
Pendant ce temps, les soutiens d’Israël multiplient les mensonges les plus obscènes, les appels au génocide et les menaces physiques contre les responsables de gauche dans tous les médias depuis des mois sans jamais être inquiétés. (...)