Malgré les affirmations du Premier ministre britannique Rishi Sunak, qui assurait mardi que son gouvernement avait résorbé le retard dans les décisions d’asile, près de 100 000 personnes attendent toujours l’examen de leur dossier au Royaume-Uni.
La polémique enfle au Royaume-Uni. Mardi 2 janvier, le Premier ministre britannique Rishi Sunak a assuré que son gouvernement avait effacé l’arriéré dans les dossiers d’asile avec "112 000 cas résolus" fin 2023 – comme promis en décembre 2022.
Mais avec cette déclaration, le chef du gouvernement s’est attiré les foudres d’une partie de l’opposition et de certaines associations.
Pourquoi cette annonce pose problème ? Les autorités britanniques ont bien traité 112 000 dossiers d’asile l’an dernier. Parmi eux, quelque 51 000 personnes ont obtenu une protection dans le pays, et plus de 25 000 ont été déboutées.
35 000 dossiers classés comme "non procéduraux" (...) et retirés de l’arriéré officiel. Tout simplement effacés du décompte final. Ce retrait représente quand même 31% des décisions d’asile.
Le ministère de l’Intérieur a retiré ou suspendu ces demandes d’asile de ces exilés pour différentes raisons. Le quotidien The Guardian explique que le gouvernement a édicté de nouvelles instructions permettant qu’une demande soit retirée, notamment si la personne n’est pas en mesure de remplir correctement le questionnaire d’asile ou si elle ne se présente pas à des entretiens. Cette disposition peut être prise sans le consentement du demandeur, même si les autorités n’ont pas pu entrer en contact avec lui. (...)
le Conseil des réfugiés affirme que "le ministère de l’Intérieur n’a pas réussi à expliquer pourquoi des milliers de personnes ont vu leur demande retirée (parfois en raison d’erreurs administratives comme des adresses incorrectes !)".
The Guardian, qui cite une source anonyme, assure que cette nouvelle mesure a été prise dans le but de réduire l’arriéré.
Le député travailliste Stephen Kinnock évoque quant à lui, sur le même réseau social, "le mensonge éhonté du Premier ministre". En plus de "truquer" les chiffres (...)