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la Croix
Après trois ans confinés sur une île de l’océan Indien, le "soulagement" d’exilés tamouls
#RoyaumeUni #IleMaurice #Tamouls #exiles #immigration
Article mis en ligne le 14 décembre 2024
dernière modification le 12 décembre 2024

Issue de la minorité tamoule du Sri Lanka, Kala a risqué sa vie pour fuir les persécutions. Mais comme d’autres réfugiés, elle s’est retrouvée bloquée pendant trois ans dans des conditions sordides sur une base militaire britannico-américaine au milieu de l’océan Indien.

Aujourd’hui, elle exprime son « soulagement, après tant d’épreuves » : elle a finalement pu rejoindre récemment le Royaume-Uni, comme une soixantaine d’autres personnes, dont douze enfants, essentiellement des Tamouls originaires du Sri Lanka, où les gouvernements successifs ont été accusés d’encourager la discrimination contre cette minorité.

Ces exilés ont été secourus en octobre 2021 dans les eaux des îles Chagos, un archipel britannique. Quand elle est arrivée à Diego Garcia, la plus grande île, Kala - un prénom d’emprunt pour protéger son identité - pensait n’y rester que quelques jours.

Avec ses deux enfants, cette trentenaire a été hébergée dans un camp dressé sur un espace grand comme un terrain de football qui « manquait des équipements basiques », raconte-t-elle à l’AFP, assistée d’un traducteur depuis une ville près de Londres où elle est désormais accueillie.

(...) Leurs demandes d’asile se sont enlisées dans un imbroglio juridique, le gouvernement britannique faisant valoir que l’archipel des Chagos est « constitutionnellement distinct et séparé du Royaume-Uni ». (...)

leurs conditions de vie dans le camp étaient « inhumaines » (...)

Finalement, les migrants tamouls ont obtenu une autorisation de séjour de six mois au Royaume-Uni afin d’y déposer une demande d’asile. Certains se sont même vus accorder une protection internationale depuis Diego Garcia. (...)

Maria Petrova-Collins souligne que beaucoup d’entre eux ont subi « des mauvais traitement et la torture » dans leur pays d’origine. (...)

Maurice sera désormais responsable des migrants qui arriveront sur le territoire, duquel les Britanniques avaient expulsé environ 2.000 habitants dans les années 1970 pour y installer leur base.