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Aliyev, Orbàn, Meloni... La COP29 accueille le gratin d’extrême droite mondial
#COP29 #extremedroite #urgenceclimatique
Article mis en ligne le 14 novembre 2024
dernière modification le 13 novembre 2024

Emmanuel Macron, Joe Biden ou Lula ne viendront pas à la COP29, à Bakou. Ils laissent ainsi toute latitude aux chefs d’État d’extrême droite et à leur hôte l’autocrate Ilham Aliyev pour faire les louanges des énergies fossiles.

(...) « Je veux le répéter ici devant cette audience : c’est un don de Dieu. » Le président de l’Azerbaïdjan, Ilham Aliyev, répète son mantra au sujet du pétrole et du gaz. Le 12 novembre, au deuxième jour de la COP29 à Bakou, l’allocution de l’indétrônable autocrate s’est traduite par une défense acharnée — et transparente — de l’extraction de combustibles fossiles. Sans la moindre retenue à l’égard de ses détracteurs (...)

Champ libre aux nationalistes européens

Jusqu’au crépuscule du 13 novembre, un bataillon de 82 chefs d’État et de gouvernement, vice-présidents et princes héritiers doit défiler au pupitre de l’Assemblée. Une grand-messe protocolaire, baptisée « Sommet des leaders » et boudée par tous les dirigeants des pays les plus émetteurs de dioxyde de carbone. Le président des États-Unis, Joe Biden, à la légitimité terriblement fragilisée par l’élection de Donald Trump, sèche l’exercice pour la deuxième année consécutive. Les leaders du Japon, de l’Australie, de la Chine, de l’Inde, du Canada, de l’Afrique du Sud ou encore du Mexique brillent aussi par leur absentéisme. Au même titre que le dictateur Vladimir Poutine, le roi Charles et le président du Brésil, Luiz Inácio Lula da Silva, pourtant hôte de la prochaine COP.

Et le tableau n’est guère plus garni du côté de l’Union européenne. Emmanuel Macron, lui aussi, a refusé de se déplacer. Une première depuis 2019, justifiée par les fortes tensions diplomatiques entretenues avec l’Azerbaïdjan depuis la condamnation par la France de l’invasion du Haut-Karabagh par l’armée d’Ilham Aliyev, en 2023. Une fenêtre de tir idéale, dont Alexandre Loukachenko, autocrate biélorusse et proche allié de Vladimir Poutine, s’est aussitôt saisi : « Quelle est l’efficacité de nos négociations sur le climat si le président français n’est même pas présent ? » (...)

Champ libre aux nationalistes européens

Jusqu’au crépuscule du 13 novembre, un bataillon de 82 chefs d’État et de gouvernement, vice-présidents et princes héritiers doit défiler au pupitre de l’Assemblée. Une grand-messe protocolaire, baptisée « Sommet des leaders » et boudée par tous les dirigeants des pays les plus émetteurs de dioxyde de carbone. Le président des États-Unis, Joe Biden, à la légitimité terriblement fragilisée par l’élection de Donald Trump, sèche l’exercice pour la deuxième année consécutive. Les leaders du Japon, de l’Australie, de la Chine, de l’Inde, du Canada, de l’Afrique du Sud ou encore du Mexique brillent aussi par leur absentéisme. Au même titre que le dictateur Vladimir Poutine, le roi Charles et le président du Brésil, Luiz Inácio Lula da Silva, pourtant hôte de la prochaine COP.

Et le tableau n’est guère plus garni du côté de l’Union européenne. Emmanuel Macron, lui aussi, a refusé de se déplacer. Une première depuis 2019, justifiée par les fortes tensions diplomatiques entretenues avec l’Azerbaïdjan depuis la condamnation par la France de l’invasion du Haut-Karabagh par l’armée d’Ilham Aliyev, en 2023. Une fenêtre de tir idéale, dont Alexandre Loukachenko, autocrate biélorusse et proche allié de Vladimir Poutine, s’est aussitôt saisi : « Quelle est l’efficacité de nos négociations sur le climat si le président français n’est même pas présent ? » (...)

Le chancelier allemand Olaf Scholz et la présidente de la Commission Ursula von der Leyen ne participent pas non plus au grand raout. Une aubaine pour le nationaliste hongrois, Viktor Orban, ayant pu dérouler des ambitions climatiques bien différentes de celles défendues par l’Union européenne « Nous devons poursuivre la transition verte tout en maintenant notre usage du gaz, du pétrole et du nucléaire », a-t-il notamment déclaré à la barre. Attendue ce jour devant la plénière, son homologue italienne d’extrême droite, Giorgia Meloni, risque d’adopter pareille posture.

Les pays pauvres vont-ils « quitter Bakou les mains vides » ?

Visiblement plus enclin à partager le sentiment d’urgence devant « le tic-tac de l’horloge », plus d’une vingtaine d’intervenants africains ont décrit les tragiques répercussions du changement climatique que leur pays affronte au quotidien. (...)

Les pays pauvres vont-ils « quitter Bakou les mains vides » ?

Visiblement plus enclin à partager le sentiment d’urgence devant « le tic-tac de l’horloge », plus d’une vingtaine d’intervenants africains ont décrit les tragiques répercussions du changement climatique que leur pays affronte au quotidien. (...)

Hilda Heine, l’une des neuf femmes parmi les 82 leaders présents à la COP29, a fustigé la démobilisation des pays riches à l’heure de mettre la main à la poche. La présidente des Îles Marshall, un État insulaire que le Pacifique pourrait un jour engloutir, a toutefois harangué l’hémicycle : « Nous savons reconnaître le moment où la tendance s’inverse. Et en ce qui concerne le climat, la tendance s’inverse maintenant. » (...)

« [Ils] ne doivent pas quitter Bakou les mains vides », a insisté António Guterres.