
Le ministre libanais de la Défense et son homologue syrien ont conclu un accord de cessez-le-feu, ont annoncé les ministères des Affaires étrangères des deux pays, lundi. Il intervient après des échanges de tirs à la frontière : trois soldats de la nouvelle armée syrienne et sept militaires libanais sont morts.
Une trêve a été décidée après que des affrontements ont éclaté, dimanche, à la frontière entre le Liban et la Syrie. Les autorités libanaises ont annoncé, lundi 17 mars, que sept personnes avaient été tuées et 52 blessées, après la mort de trois soldats syriens dans une localité de l’est du Liban.
Les nouvelles autorités de Damas ont accusé le Hezbollah, ancien allié du président déchu Bachar al-Assad, d’avoir enlevé ces trois soldats et de les avoir tués, ce que le mouvement libanais pro-iranien a "formellement nié".
Une source de sécurité libanaise a déclaré à l’AFP que les forces syriennes avaient tiré des obus sur le Liban après que les trois soldats ont été tués dans le village libanais de Qasr par des hommes armés impliqués dans la contrebande. (...)
Accord sur un cessez-le-feu
En fin de journée, le ministre libanais de la Défense, le général Michel Mnassa, et son homologue syrien, Marhaf Abu Qasra, se sont mis d’accord lors d’un entretien téléphonique sur un cessez-le-feu afin "d’empêcher une escalade le long de la frontière", a annoncé le ministère libanais de la Défense. (...)
Campagne de Damas pour fermer les routes de contrebande
Les nouvelles autorités syriennes, arrivées au pouvoir après la chute de Bachar al-Assad le 8 décembre, ont annoncé en février le lancement d’une campagne de sécurité dans la province de Homs, visant à fermer les routes de contrebande avec le Liban. (...)
Elles ont accusé le Hezbollah de lancer des attaques et de soutenir des groupes de contrebandiers.
Sous le régime de Bachar al-Assad, la Syrie a été un maillon essentiel de ce que l’Iran appelle "l’axe de résistance" contre Israël, servant d’intermédiaire pour l’acheminement d’armes vers le Hezbollah.
Depuis Bruxelles, le ministre syrien des Affaires étrangères, Assaad al-Chaibani, a accusé lundi "des entités illégales" parmi lesquelles "certaines milices stationnées à nos frontières", de constituer "une menace permanente".
Il a affirmé que Damas ne "tolèrerait aucune tentative de porter atteinte à la souveraineté de la Syrie".