Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
Courrier International
Vu d’Allemagne. Aux fraudeurs du fisc de payer la dette liée au coronavirus !
Article mis en ligne le 19 avril 2020

Face à la crise inédite du Covid-19, le gouvernement allemand a adopté un fonds de sauvetage de l’économie de plus de 1 000 milliards d’euros. Sur qui va retomber le poids d’une telle charge ? Il est grand temps de saisir les biens et de geler les avoirs de tous ceux qui ne paient pas l’impôt comme il se doit, estime la Süddeutsche Zeitung.

Il va falloir y aller à coups de bazooka. C’est en ces termes belliqueux que le ministre fédéral des Finances [et vice-chancelier social-démocrate] Olaf Scholz (SPD) a décrit le train de mesures annoncées pour lutter contre la crise du coronavirus, d’un montant de 1 200 milliards d’euros. Scholz compte sur un effet à la Draghi. En espérant que les promesses politiques suffiront et que peu d’autres garanties seront nécessaires.

En 2012, il s’était agi de faire front face à une crise financière, aujourd’hui, le monde fonce droit dans une récession qu’il s’est imposée. Il est fort possible que le gouvernement fédéral soit contraint de mettre effectivement de l’argent sur la table – contrairement à Draghi et son “Whatever it takes” (“Quoi qu’il en coûte”). 1 200 000 000 000 euros. Ça en fait, des zéros. Qui va payer tout ça ?

Le débat sur la répartition de la charge a commencé. Les ménages et les entreprises qui s’acquittent régulièrement et honnêtement de leurs impôts ne devraient pas être les seuls à en supporter le poids. C’est pourquoi Saskia Esken, la présidente du SPD, a appelé les riches du pays à puiser dans leur fortune. (...)