Stan Thuret, qui a participé à la dernière Route du Rhum en novembre, met en avant l’urgence clilmatique, incompatible selon lui avec ce sport à l’image "faussement verte" et la compétition.
Pour Stan Thuret, la course à la vitesse est un véritable problème environnemental. Aujourd’hui, on construit toujours plus de bateaux en carbone, on organise des courses qui génèrent beaucoup d’émission de CO2. Pour un but, que l’ancien skipper juge "dérisoire". "Effectivement, nous avons des skippers et des sponsors qui demandent de construire des bateaux. Mais pourquoi demandent-ils à construire des bateaux ? C’est pour une raison très vaine, juste vouloir gagner." (...)
Stan Thuret souhaite aujourd’hui impulser un changement de mentalité. Il propose ainsi de nouvelles règles et de nouveaux parcours : "Il y a même des gens qui m’ont contacté, qui rêvaient de course au large et qui refusent maintenant de faire la course parce qu’il faut prendre un cargo pour aller aux Antilles. Ce n’est pas soutenable." La voile, ce sport à l’image "faussement verte" selon l’ex-skipper, est-elle prête à faire sa révolution ? "C’est à nous de le décider", conclut Stan Thuret.