
Cédric Chouviat, Claude Jean-Pierre, Allan Lambin, Gaye Camara, Wissam El Yamni. Ces noms et prénom vous les connaissez surement. Ils et elles sont mort·e·s après une intervention de police. Depuis ces drames, leurs proches se sont mobilisés dans des procédures, des combats afin de connaître les circonstances réelles de leurs décès et obtenir une décision de justice qui reconnaisse enfin violence ayant entrainé la mort de leur proche. (...)
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– (Street Press)
Au fond, il s’agit pour tous d’un impossible deuil. Comment se reconstruire alors même que les circonstances de ces drames ne sont pas éclaircies ? La justice mène des enquêtes succinctes dans la plupart des cas. Comme dans l’affaire Gaye Camara. Presque trois ans jour pour jour après son décès, le tribunal a retenu la légitime défense et a prononcé un non-lieu. Un non-lieu ça veut dire qu’il n’y aura pas d’enquête. « Cela veut dire qu’il ne s’est rien passé. Il ne peut pas y avoir non-lieu quand il y a mort d’homme », ne cesse de répéter Mahamadou Camara, son grand frère. La plupart des familles s’y heurtent pourtant. Malgré les preuves et les témoins, la version des familles est systématiquement opposée à celle des forces de l’ordre et donc de l’Etat. David contre Goliath. Et finalement, la lumière n’est jamais faite. (...)
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