Les manifestants réclament l’élection d’une Assemblée constituante et l’instauration d’un régime parlementaire. Eclipsée par l’ampleur des événements en Egypte puis en Libye, la Tunisie revient au-devant de la scène. De peur de se faire « voler » leur révolution, des centaines de milliers de manifestants ont investi les rues de Tunis pour exiger le départ du gouvernement Ghannouchi.
(...) Il s’agit de la plus importante manifestation depuis la chute de Ben Ali, le 14 janvier. (...)
Les Tunisiens ont réclamé également « la constitution d’un gouvernement de salut national et l’assainissement des établissements, des organisations, des associations et des syndicats des membres impliqués dans la corruption et la promulgation d’un nouveau code de la presse et d’une nouvelle loi électorale ». Les Tunisiens, qui ont le mérite d’avoir sonné le glas des dictatures arabes, ne veulent pas se laisser berner par le seul départ de Ben Ali et de sa famille du pouvoir(...)
Le gouvernement dit « d’union nationale » est largement contesté par les Tunisiens et les forces politiques et sociales d’opposition. (...)