
On ne parlera désormais plus de « dictature » du général Augusto Pinochet, qui prit le pouvoir au Chili lors d’un coup d’Etat, le 11 septembre 1973, et ne le quitta que dix-sept années plus tard. On préfèrera le terme de « régime militaire ». C’est le sens de la modification des manuels scolaires que vient d’exiger le ministère de l’éducation chilien.
(...) M. Harald Beyer, titulaire du maroquin, a présenté la décision comme « technique », tout en précisant qu’il ne voyait aucune difficulté, de son côté, à décrire la « période Pinochet » comme une dictature.
Il n’en reste pas moins que la mesure a été critiquée par l’opposition, les mouvements de défense des droits de l’homme ainsi que certains secteurs de la droite représentée au gouvernement (...)
De son côté, l’Union démocrate indépendante (UDI) — principale force politique de la coalition au pouvoir — ne masque pas sa satisfaction : la mesure s’inscrit en droite ligne de son projet de réhabilitation historique du général Pinochet, officiellement responsable de plus de 3000 disparitions ou exécutions et de la torture de plus de 28000 personnes
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