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le Monde
« Une autre politique migratoire est possible : en tant que collectivités locales, élus et acteurs de la société civile, nous le prouvons chaque jour ! »
Damien Carême Président de l’Association nationale des villes et territoires accueillants/ANVITA Nathalie Pere-Marzano Présidente de l’organisation pour une citoyenneté universelle/OCU
Article mis en ligne le 7 octobre 2019

Au quotidien, l’accueil et l’intégration des migrants sont assumés en premier lieu par les collectivités territoriales, avec le soutien de la société civile. Pourtant, ce sont les Etats qui définissent et mettent en œuvre les politiques migratoires, expliquent les responsables d’associations Nathalie Pere-Marzano et Damien Carême dans une tribune au « Monde ».

C’est au niveau local que se gèrent les demandes d’hébergement, d’accès aux soins, à l’emploi et à l’éducation des nouveaux arrivants. C’est aussi au niveau local que se vit l’action première d’accueil et de générosité portée par les habitants, mais aussi parfois les tensions que cela peut provoquer. La ville est le lieu où vont cohabiter les populations locales et étrangères.

Pourtant, ce sont les Etats qui définissent et mettent en œuvre les politiques migratoires. Eux, et eux seuls. La plupart ont choisi de réagir à l’arrivée de personnes en quête d’une vie digne en fermant leurs frontières. Ils mettent en œuvre des politiques migratoires nationales hostiles, toujours plus inhumaines, dont l’impact sur la vie des personnes en exil qui traversent nos villes ou qui cherchent à s’y installer nous scandalise. (...)

La possible réduction de l’aide médicale d’Etat (AME) et le durcissement du regroupement familial voulus par le gouvernement français, ou la récente création d’un commissaire européen à la « protection du mode de vie européen » en charge des migrations, constituent une escalade supplémentaire dans cette inhumanité qui semble guider une majorité de décideurs en France et en Europe. (..)