
L’injection bimestrielle, qui associe deux molécules, est aussi efficace que la prise quotidienne du traitement oral de référence. Elle devrait améliorer la qualité de vie d’une partie des patients.
Depuis la mise au point en 1996 des premières trithérapies, les traitements contre le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) n’ont cessé d’être perfectionnés, pour atteindre une efficacité optimale combinée à une diminution des effets indésirables. Une nouvelle étape dans ce perfectionnement, visant surtout la qualité de vie du patient, vient d’être franchie avec le remboursement depuis le 21 décembre 2021 d’une formule injectable de deux antirétroviraux commercialisée par le laboratoire ViiV Healthcare, après son autorisation par l’Agence européenne des médicaments en décembre 2020.
Administrée tous les deux mois, elle offre la possibilité aux personnes infectées de s’affranchir de la prise quotidienne de comprimés, parfois ressentie comme stigmatisante. (...)
« On est passé de traitements antirétroviraux très lourds comprenant plusieurs comprimés deux à trois fois par jour, avec des contraintes alimentaires et des effets toxiques à long terme, à des associations de traitements limités à seul comprimé par jour en une seule prise, de plus en plus puissant et de mieux en mieux toléré, résume l’infectiologue Laurence Slama, de l’hôpital de l’Hôtel-Dieu à Paris. On assiste aujourd’hui à une nouvelle phase caractérisée par une diversification des traitements antirétroviraux moins toxiques et plus simples. »
Efficacité accrue (...)