
Venus d’horizons divers, des universitaires et un ingénieur veulent créer un centre scientifique au cœur de l’université de Cambridge pour réfléchir, entre autres, à la révolution des intelligences artificielles.
(...) Alors que le Pentagone tient à faire entendre que les drones ne tueront jamais des cibles d’eux-mêmes, mais toujours parce qu’un humain a pressé le bouton (PDF, via Wired), la célèbre université de Cambridge, en Grande-Bretagne, a créé un centre d’étude du « risque existentiel » (Centre for the Study of Existential Risk - CSER).
Se poser des questions sur notre avenir
Ce centre a été fondé par un philosophe, Bertrand Russell, un astrophysicien, Lord Martin Rees, et un ingénieur, Jaan Tallinn, qui a également fondé Skype et participé à la création de Kazaa, la plateforme P2P de partage de fichiers qui a fait les grandes heures du piratage au début des années 2000.
Trois profils bien distincts qui partagent une question inquiète : comment l’humain va-t-il gérer la révolution de l’intelligence artificielle, de la robotique ou encore des nanotechnologies qui s’esquisse actuellement ? (...)
Sur le site, extrêmement dépouillé du CSER, on lit ainsi : « beaucoup de scientifiques sont préoccupés par le fait que les développements dans les technologies humaines pourraient bientôt poser de nouveaux risques allant jusqu’à l’extinction de notre espèce en tant que telle ». Partant de là, les trois pères fondateurs déplorent que « ces problèmes requièrent plus d’attention scientifique qu’ils n’en reçoivent pour l’instant ».
Ils annoncent conséquemment que leur « objectif est de détourner une petite fraction des grandes ressources intellectuelles de Cambridge et sa réputation fondée sur sa prééminence scientifique passée et présente, pour s’assurer que notre propre espèce ait un futur à long terme ». (...)