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Un regard soucieux sur la nature
Article mis en ligne le 26 octobre 2017
dernière modification le 25 octobre 2017

Se préoccuper de la nature comme si elle devait être l’objet d’une attention amicale : est-ce une démarche écologiquement acceptable ? Devons-nous avoir, à l’égard du monde bio physique, une attitude de neutralité objective et scientifique ou devons-nous plutôt nous en soucier avec des modalités affectives et subjectives ?

La nature est une notion qui est souvent mise en débat. Pour les uns c’est l’ensemble de ce qui, sur terre et ailleurs est autre que l’humain : l’eau des océans, les plantes, les nuages…les montagnes…Pour d’autres la nature est une construction culturelle : ce que, du monde, une société considère comme naturel. Ces deux conceptions principales font référence, pour la première à une épistémologie de type « réaliste » (le monde existe réellement et peut être objectivement connu) tandis que la seconde a des aspects plus « relativistes » (nous ne connaissons que ce que nous projetons sur le monde, pas le monde lui-même). Le livre dirigé par C. Fleury et A.C. Prévot prend une posture originale dans ce débat sans fin. Il part de l’idée que la nature est quelque chose dont on se soucie et que ce souci, cette préoccupation est parfaitement indifférente au statut ontologique de la nature. Qu’elle soit objectivement réelle ou culturellement construite, on peut, de toute façon s’en soucier et s’en occuper. L’idée maîtresse de l’ouvrage est donc celle d’une relation collective avec la nature, selon une modalité de bienveillance et avec des pratiques d’expérimentation. (...)