
(...) le plan est lancé et tous les moyens sont bons pour le faire accepter. En ne donnant - d’abord - aucune information sur le nombre d’emplois garantis, de quoi générer une lourde pression. Et en mettant aussi à contribution tout le corps social de l’usine : les réunions de service s’enchaînent pour "convaincre" les employés de renoncer à leurs acquis en échange de leur travail. Ces réunions sont complétées par des entretiens individuels, l’occasion de quelques promotions arbitraires pour les uns, de menaces à peine dissimulées contre les autres. Objectif : semer le trouble, diviser les ouvriers et les monter contre les syndicats hostiles. Mais les travailleurs ne sont pas dupes, décidés à refuser ce chantage inacceptable.
(...) Ce qui est appelé "référendum" n’est qu’une consultation facultative prenant la place du dialogue social. Et aucun accord ne peut être mis en œuvre sans la signature des syndicats, seuls dépositaires légaux pour signer des accords d’entreprise. (...)