
Pour Olivier Leberquier, délégué syndical, il s’agit de « frapper Unilever au portefeuille pour obliger le groupe à reculer. Aucune raison économique ne peut justifier la fermeture de l’usine.
Parmi les quatre sites qui existent en Europe, à Bruxelles, en Pologne ou en Angleterre, l’usine française est très rentable ». Et le responsable syndical d’argumenter : « La France représente le premier marché des thés et infusions aromatisés d’Europe de l’Ouest et la valorisation des produits y est bien plus importante qu’ailleurs. » Les experts du comité d’entreprise ont montré que, pour 1 kilo de thé vendu, Unilever récupère 25 euros dans l’Hexagone contre 8 ou 9 euros en Pologne. Le coût de la main-d’œuvre ne peut pas non plus être un argument recevable. Les salariés de Fralib ont démontré que l’ensemble des salaires de leur usine, salariés et dirigeants, cotisations sociales comprises, représente 15 centimes d’euro par boîte, vendue, elle, entre 1,65 et 2,60 euros sur le marché ! « Nous ne sommes pas du tout résignés, nous nous battons et nous nous battrons jusqu’au bout » (...)