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le Monde
Uber n’a plus le droit d’exercer à Londres
Article mis en ligne le 26 novembre 2019

L’autorité des transports londonienne a annoncé, lundi 25 novembre, avoir refusé de renouveler la licence d’exercer de la plate-forme de réservation de voitures Uber dans la capitale britannique. Uber n’est « pas apte » à détenir une licence à Londres, a déclaré Transport for London (TfL) dans un communiqué, en raison de défaillances qui mettent « en danger » les passagers.

TfL relève notamment une « faille » dans l’application d’Uber qui permet à des conducteurs sans permis d’installer leur photo sur les comptes d’autres conducteurs, ce qui s’est produit « au moins sur 14 000 trajets » ces derniers mois, « mettant en danger les passagers ». Dans la même veine, la TfL fait valoir qu’une autre défaillance de la plate-forme permet à des conducteurs sans permis ou suspendus de créer des comptes Uber actifs. (...)

En septembre, TfL avait renouvelé pour deux mois seulement l’autorisation d’exercer d’Uber, dans l’attente de garanties que le grand groupe américain répondait à ses exigences en termes de sécurité. Parmi les fonctionnalités de sécurité lancées par Uber, les passagers peuvent désormais entrer directement en contact avec les services d’urgence à travers l’application. Des « capteurs » sont aussi censés détecter si un véhicule reste immobilisé trop longtemps, ce qui permet de vérifier s’il a eu ou pas un accident et, le cas échéant, d’envoyer de l’aide.

Si TfL reconnaît qu’Uber a fait des changements bienvenus en faveur de la sécurité de ses utilisateurs, ceux-ci sont insuffisants, selon la régie. « TfL n’est pas confiant sur le fait que de tels problèmes ne surviendront plus à l’avenir, ce qui l’a conduit à conclure que l’entreprise n’est pas apte [à exercer] en ce moment », a-t-elle détaillé.

En 2017, la TfL avait privé l’entreprise américaine de sa licence pour des questions de sécurité, mais Uber avait continué d’exercer dans la capitale britannique avant une victoire devant une cour d’appel qui lui avait accordé un permis de quinze mois.

Le pionnier des applications de véhicules partagés est régulièrement mis en cause pour des problèmes de sécurité à bord pour ses usagers comme ses conducteurs, ce qui a contribué à entacher sa réputation à travers le monde, sans parler des polémiques sur la rémunération insuffisante de ses chauffeurs. (...)

Londres est l’un des principaux marchés de Uber (...)