(De Raleigh, Caroline du nord) Il flotte par ici comme une impression de déjà-vu : les gens sont ahuris par l’essence qui flambe comme en 2008, les poules en ville hérissent à nouveau les urbains hygiénistes, et les enterrements bios sont en plein essor. Retour actualisé sur trois tendances américaines déjà traitées.
Pas encore le record de juillet 2008, quand l’ordinaire avait atteint 4,11 dollars. Mais une augmentation fulgurante par rapport à 2001 : au Texas, je payais alors 0,98 dollar mon gallon.
Je rappelle qu’aux Etats-Unis, hormis dans quelques très grandes villes, les transports en commun sont embryonnaires, et que les distances à parcourir pour aller travailler, étudier, ou faire des courses, peuvent être considérables.
Il y a trois ans, j’écrivais sur ce blog : « Moins l’essence était chère, plus sa hausse fait mal. » Les Américains, nés avec une voiture greffée aux pieds, étaient paniqués par une situation qu’ils n’avaient jamais vécue, ne sachant sur quoi et comment rogner pour continuer à vivre « normalement ». Puis les prix étaient redevenus supportables, autour de 2,50 dollars le gallon.(...)
Mais depuis une semaine, je vois repartir l’affolement. Les talk-shows radiophoniques, les pages « vie » des journaux locaux ou les papotages dans les magasins reprennent en boucle les mêmes « trucs » qu’en 2008 pour réduire sa consommation d’essence :
– limitez le « cruise control » (le régulateur de vitesse), sauf sur route plate ;
– quand vous allez à la banque, au restaurant ou à la pharmacie, évitez les « drive-through » (les guichets où on vous sert sans que vous n’ayez à sortir de votre auto), garez-vous et descendez de voiture ;
– dormez dans les chaînes d’hôtels qui offrent 25 dollars d’essence pour chaque nuit passée chez eux ;
– pour une meilleure sensibilité à la conduite, pilotez pieds nus, vos freinages et vos accélérations seront plus maîtrisés ;
– conduisez cool, allégez le chargement ;
– partez à votre soirée dans la même voiture que votre mari.(...)
Kristen a décidé de lutter, avec le soutien de 220 copropriétaires, pour obtenir le droit d’élever des gallinacés. Si elle réussit, un amendement au règlement collectif sera ajouté, qui « autorisera chaque foyer à posséder jusqu’à six poules ». Perspective qui fait s’exclamer ainsi le journaliste qui suit l’affaire :
« Dieu tout puissant ! Cela implique q(...)
Wikio
u’il pourrait y avoir jusqu’à 2 400 poulets dans le quartier de Southall ! »