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UK : Soulèvement général pour autoriser les livres en prison
Article mis en ligne le 2 mai 2014

Le secrétaire d’État à la Justice britannique, Chris Grayling, n’a pas fini d’entendre les professionnels du livre s’emporter contre sa décision d’interdire l’envoi de livres aux prisonniers. Originellement, son idée était d’empêcher ces derniers de recevoir des colis comportant des produits stupéfiants ou des armes. Et comment mieux cacher une barrette de shit ou un couteau, que dans un livre ? Brillant…

Le problème maintenant, c’est que les auteurs se sont largement emparés de la question, et qu’ils sont aujourd’hui rejoints par la Booksellers Association. Les librairies britanniques considèrent que le livre est avant tout un outil de réinsertion, et qu’à ce titre, priver les prisonniers de lecture est une aberration. Tim Godfray, le président, s’est fendu d’un courrier au secrétaire d’État, dans lequel il lui explique l’importance, pour les détenus, de l’accès aux ouvrages. Le choix du gouvernement va « inévitablement et considérablement réduire l’accès des détenus » à des lectures susceptibles de les sortir de l’univers carcéral. (...)

pour certaines organisations de défense des droits de l’Homme, cette mesure serait tout bonnement illégale. Comment un secrétaire d’État, fut-il à la Justice, pourrait-il appliquer une nouvelle peine qu’aucun juge n’a validée ?

Pour le gouvernement, la position est maintenue : les prisonniers peuvent se procurer des livres grâce à la bibliothèque de l’établissement pénitencier dans lequel ils se trouvent. Et si leur ouvrage n’est pas au catalogue, il est toujours possible de le commander. Sauf que, oublie-t-on de préciser, les budgets d’acquisition dans les établissements publics de prêt fondent comme neige au soleil (...)