Nous sommes syndicalistes, activistes dans des collectifs de l’écologie radicale, sociale ou populaire, militant-es politiques, personnalités.
Depuis 15 jours, les salarié-es du secteur des déchets, éboueuses et éboueurs, balayeurs, chauffeurs, ripeurs, ouvrières et ouvriers des centres de tri, salarié-es des incinérateurs, mènent une grève dure contre la contre-réforme des retraites, pour des conditions de vie et de travail acceptables, pour la dignité et le respect. [1]
Alors qu’elle vient de passer en force au parlement, nous rappelons notre opposition à cette réforme anti sociale et anti écologique, productiviste, qui vise à surexploiter davantage la planète, les femmes, les hommes dans une illusion de croissance infinie, quand le partage du travail et la baisse du temps de travail sont les seules mesures raisonnables pour tendre vers la sobriété.
Nous apportons notre soutien total aux revendications sociales de ces salarié-es invisibilisé-es, dont le droit du travail est souvent bafoué. Nous rappelons que ces salarié-es ont entre 12 et 17 ans d’espérance de vie en moins que la moyenne des salarié-es et réclamons le retour des CHSCT. Nous saluons l’action quotidienne des militant-es locaux et de leurs soutiens parmi les habitant-es. [2]
Le non ramassage des déchets ménagers montre de façon indiscutable la fonction essentielle de cette activité pour l’organisation de la cité et ses activités économiques, mais aussi comme rempart aux contaminations.
Les salarié-es du secteur des déchets sont des acteurs essentiels de notre organisation sociale, mais aussi les premiers travailleurs de l’écologie.
La limitation des déchets est un enjeu écologique prioritaire, au même titre que ceux du climat et de la biodiversité. La production des déchets est directement liée au mode de production et de distribution capitaliste (...)