
“Le SNMH-FO est très inquiet de ce qui se passe, en ce moment, au regard de questions aussi fondamentales que la liberté de pensée, la liberté d’expression. Et, particulièrement pour ce qui nous concerne, dans le domaine de la médecine, la liberté de prescrire et la liberté de la pensée médicale.”
L’AP-HP a annoncé ce jeudi 17 décembre avoir mis fin aux fonctions de chef de service du Professeur Christian Perronne, chef du service des maladies infectieuses et tropicales de l’hôpital Raymond Poincaré à Garches. Cette décision lui a été signifiée sans préambules par M. Martin Hirsch le directeur général de l’AP-HP, lui reprochant d’avoir notamment affirmé que les malades du Covid représentaient une aubaine financière pour des médecins, « des propos considérés comme indignes de la fonction qu’il exerce ». (...)
Sur le terrain des intérêts moraux des médecins hospitaliers :
Les opinions et expressions sur les traitements médicaux relèvent de la liberté de penser et de s’exprimer. Aucune « autorité » ne peut demander aux médecins de se plier à une « vérité officielle ».
Le SNMH constate que la motion adoptée par la CME de l’AP-HP contre le Professeur Christian Perronne ne fait d’ailleurs aucune allusion à ses positions médicales. Parfaitement consciente du tollé que soulèverait une accusation portée contre un médecin parce qu’il penserait différemment, la Commission Médicale de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris, dans sa volonté de faire taire toute opposition, se voit contrainte de chercher autre chose.
La CME de l’AP-HP déclare donc que « De telles déclarations- attribuées au Pr Christian Perronne sans les produire dans un document écrit- « sont le terreau dont se nourrissent les internautes pour mener des campagnes d’insultes haineuses sur les cyber réseaux pouvant aller jusqu’à des menaces de mort mettant gravement en danger les personnes visées. »
Le président de la CME, Rémi Salomon a, d’ailleurs, indiqué que « Les propos de Perronne n’étaient pas en eux-mêmes injurieux à l’égard de notre collègue » mais « ce sont des propos qui ont suscité sur les réseaux sociaux, des injures et des menaces de mort ».
Si on comprend bien, le professeur Perronne n’est pas sanctionné pour ce qu’il a dit mais pour l’usage qui peut en être fait ?
Si on comprend bien, peu importe ce qu’a dit le professeur Perronne. Ce qui compte, c’est ce que disent les réseaux sociaux ? Et l’accusation faite par la CME de l’AP-HP lors de sa séance du 1er décembre serait fondée sur cette nouvelle incrimination.
Le SNMH-FO n’accepte pas cette perversion du droit. (...)
« Le SNMH FO s’adresse à l’ensemble des organisations syndicales de médecins hospitaliers pour envisager une démarche commune contre cette chasse aux sorcières. »
pour s’informer davantage :
– sur Wikipedia : Christian Perronne
– Covid-19 : le professeur Perronne écarté par la fédération sur la maladie de Lyme
– Qui est vraiment Christian Perronne, médecin référent des complotistes ?
Le chef du service des maladies infectieuses de l’hôpital de Garches est la caution scientifique du documentaire « Hold-up » et un adepte des « théories alternatives ». (...)
– Vaccin ARNm : l’appel solennel du Pr Perronne
– Deux études cosignées par le professeur Perronne sur la tisane d’Artemisia rétractées
– mars 2020 : Christian Perronne démis de ses fonctions au sein de la Fédération sur la maladie de Lyme en raison de propos complotistes
(...) Sur Sud Radio le 15 octobre, Christian Perronne avait notamment qualifié la situation sanitaire actuelle de "petite vaguelette", assurant que "la deuxième vague n’exist(ait) pas pour le moment" et que "les hôpitaux (étaient) très loin de la saturation qu’on a connu". (...)
Le professeur avait également assuré que les tests PCR étaient "souvent des faux positifs" et que les médecins généralistes "touch(aient) de l’argent" lorsqu’ils déclaraient un test positif du Covid pour leurs patients. (...)
"La FFMVT tient à se démarquer sans ambigüité de ces déclarations publiques", précise la fédération dans son communiqué. "Malgré des tentatives répétées de renouer le dialogue, et devant une absence de réponse sérieuse à la question posée (de clarifier sa position, NDLR), le Pr. Christian Perronne est donc démis de ses fonctions de Vice-Président de la Fédération et de Président du Conseil scientifique.