
Plus d’un an après la faillite de Lehman Brothers, l’idée de taxer plus fortement le secteur financier a finalement fait son chemin. Officiellement en France, au sein de l’Union européenne et du G20, et jusqu’au FMI, la question n’est plus de savoir s’il faut le faire mais comment s’y prendre. Contrôle des bonus, constitution de nouveaux fonds de réserve, taxe minimale sur les changes, etc..., plusieurs options sont sur la table et les négociations sont en cours entre pays du G20. Mais à vouloir tout mettre sur le même plan, le risque est grand que la montagne n’accouche d’une souris et que soit oubliée toute véritable ambition de régulation internationale.
Face à cela, des organisations de la société civile forment un front inédit en faveur d’une taxation globale des transactions financières, seule à même de répondre aux exigences de régulation, de prévenir les futures crises et de financer la solidarité internationale. Cette taxe, si elle est introduite sur ce principe, permettrait de réduire le pouvoir de nuisance de la spéculation et de stabiliser l’économie, tout en dégageant d’importantes ressources pour financer les budgets sociaux, la lutte contre la pauvreté dans le monde et contre le réchauffement climatique et ses conséquences.
La partie est toutefois loin d’être gagnée ...