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Trafic de pesticides et trafic de drogues, même combat ?
Article mis en ligne le 20 mars 2013
dernière modification le 18 mars 2013

Fin février, les agents de l’Office national de la chasse et les gendarmes ont mis fin à un trafic de pesticides illégaux en Midi-Pyrénées. Une molécule interdite et mortelle – le carbofuran – était importée clandestinement d’Espagne, causant des ravages parmi la faune sauvage [1]. Le trafic de pesticides est un marché lucratif et en pleine croissance.

Dans plusieurs pays européens, plus du quart des produits phytosanitaires en circulation proviennent de réseaux illégaux, estimait Europol. D’après cette organisation chargée de faciliter l’échange d’informations entre les polices au sein de l’Europe, ce commerce serait organisé par des réseaux criminels très structurés et professionnels. « Les trafiquants ont développé des réseaux d’approvisionnement complexes, et se servent de certaines entreprises pour camoufler leurs activités », déclarait Europol il y a un an.

Le faible risque [2] combiné à un bénéfice élevé ferait du trafic de pesticides« un secteur à croissance rapide de la criminalité organisée ». Qui générerait plusieurs milliards d’euros de bénéfices par an, selon Europol. « Par son organisation, le marché des pesticides illégaux peut être comparé au marché des stupéfiants », souligne Ulrich Vollmer, de l’Association of European Businesses, qui regroupe des entreprises européennes et russes.

(...) Face à cette déferlante de pesticides illicites, 700 événements à travers toute la France sont planifiés du 20 au 30 mars dans le cadre de la semaine pour les alternatives aux pesticides.