
Depuis plusieurs années, on assiste à un durcissement du braconnage de l’ivoire, tant en terme de quantités que de moyens déployés. Et ni les barrières des parcs nationaux, ni les rangers, ni même les portes des musées européens ne parviennent à tenir à distance des braconniers toujours plus déterminés.
Depuis la mi-janvier, plus de 200 éléphants ont ainsi été massacrés dans le nord-est du Cameroun. De même, selon le mouvement Avaaz, de récentes statistiques attestent de la montée en puissance de la chasse au rhinocéros. Rien qu’en Afrique du Sud, 440 rhinocéros ont été « sauvagement tués » l’an passé. Or, il y a cinq ans, le nombre d’animaux aux cornes arrachées n’excédait pas 13 individus.
Le juteux marché des dérivés de ces cornes entretient ce braconnage intensif, les cornes de rhinocéros étant destinées à la fabrication de prétendus remèdes contre le cancer ou de porte-bonheur en Chine et au Vietnam notamment. Mais si de tels commerces persistent encore aujourd’hui, c’est en grande partie à la faveur des nombreuses exceptions contournant leur interdiction. (...)