
« La France est favorable à une taxe sur les transactions financières » a répété ce matin (24 janvier) le Président Sarkozy lors de sa présentation des objectifs de la Présidence française du G8-G20.
Pour Attac la mise en place d’une telle taxe ne saurait attendre une énième étude ou un nouveau rapport, comme le propose le Président, qui va confier une mission à une personnalité "de la société civile".
De nombreuses études de faisabilité ou d’impact existent déjà, c’est la volonté politique qui manque. Une taxe d’un niveau significatif sur les transactions financières est non seulement possible, mais indispensable, dès maintenant, pour réduire drastiquement la spéculation financière et pour financer la lutte contre la pauvreté et le réchauffement climatique. La France et ses partenaires européens ont les moyens de l’instaurer dans la zone euro ès qu’ils le décideront. (...)
Mais Nicolas Sarkozy et ses collègues européens, avec le FMI, font aujourd’hui payer aux citoyens les dérives de la finance par des coupes sombres dans les dépenses sociales, des pertes d’emploi, le démantèlement des services publics. Depuis 2008, la France n’a rien mis en œuvre pour désarmer la finance. Elle lui a même donné des gages (...)
Plus largement les propositions de la Présidence française pour le G20 en 2011 sont bien en deçà des attentes et des urgences.
Il faudrait interdire les paradis fiscaux et les fonds hautement spéculatifs ainsi que la spéculation sur les produits agricoles, séparer les banques d’investissement et de dépôt, limiter drastiquement les rémunérations des banquiers et traders, proposer la mise en place d’une monnaie mondiale de coopération... (...)