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TAFTA : l’asservissement alimentaire des peuples européens
Article mis en ligne le 2 mars 2016

L’intervention de Jean-Frédéric Poisson à l’Assemblée Nationale sur les conditions d’accès aux textes du Partenariat Transatlantique de Commerce et d’Investissement (PCTI ou TAFTA ou TTIP), quasi-staliniennes, en dit long sur la transparence et la morale politique des « négociateurs ». Les craintes des destructions économiques et sociales que nous préparent les Eurocrates soumis à Washington se confirment : alerte rouge !

Un autre indicateur doit nous alerter : les termes du débat interne au Royaume Uni sur la sortie de l’Union Européenne, dit « Brexit ». Il est clair que la souveraineté nationale des britanniques est au cœur des préoccupations populaires qui dominent le débat Outre-Manche. Le slogan des Eurosceptiques est clair « Pour ou contre devenir une province américaine ? » Or, le TAFTA apparaît bien comme une étape majeure dans l’asservissement des peuples européens au diktat des firmes internationales américaines, qui commenceront par achever nos agriculteurs agonisants, dans la perspective de l’asservissement alimentaire des peuples européens par l’importation de la malbouffe agro-industrielle infâme dont ils ont le secret.

De trop rares rapports anticipent sur les conséquences sociales, économiques et environnementales du traité transatlantique UE-USA (TAFTA). (...)

c’est bien peu, quand on mesure l’interdiction du débat public en France sur ce sujet majeur, et quand on constate la non-inscription d’un bilan d’étape du TAFTA à l’ordre du jour des débats de l’Assemblée Nationale, malgré les demandes répétées du groupe Les Républicains.

Selon un Rapport récent publié par l’AITEC (février 2016), la « nouvelle » proposition de la Commission en matière d’arbitrage d’investissement s’apparente est une Charte des pleins pouvoirs conférée aux entreprises étrangères, un mécanisme absolument anti-démocratique de règlement des différends Investisseur-État. (...)

Pour aggraver la perspective, l’utopie et la mollesse des propos du ministre Matthias Felk devant la commission des affaires étrangères de l’Assemblée Nationale le 17 mars 2015, font franchement peur : (...)

« Le TAFTA est un accord mixte, c’est l’analyse de l’Union Européenne, le CETA et le TAFTA devront être ratifiés par les parlements. Les parlements auront le dernier mot (…) ». Alors dans ce cas, pourquoi le premier ministre veut-il à tout prix interdire le débat public ? Pourquoi la presse aux ordres se tait-elle alors que la cyclone est déjà annoncé ? Pourquoi le premier ministre impose-t-il des oppositions policières à la simple prise de connaissance par le peuple et ses représentants des termes du traité ? Curieux tout de même comme pratique de la transparence !
(...)

Pour faire court, Matthias Felk, secrétaire d’État chargé du Commerce nous chante « la bonne du curé » d’Annie Cordy : « J’voudrais bien, mais j’peux point ! ». Qui va secouer le cocotier