
La journée du vendredi 29 novembre sonnera les cloches du Black Friday. Importée des États-Unis à l’occasion de Thanksgiving, le Black Friday est un grand jour de soldes qui ouvre la saison des achats de fin d’année. Coordonné par le collectif Attac, une tribune, déjà signée par de nombreux universitaires, auteurs ou acteurs de la chaîne du livre, appelle à un boycott de la plateforme.
Sous le titre de"Stop Amazon et son monde", la pétition se donne pour objectif de renverser le Black Friday, qu’il désignent comme un « évènement clef d’un capitalisme féroce et d’une ode à la surconsommation [ayant] des conséquences environnementales, sociales et fiscales dramatiques » en une période de mobilisation citoyenne. Et de rebaptiser le Black Friday, en un « Vendredi Noir pour Amazon ».
Et les signataires ne sont pas des moindres : on y retrouve des auteurs tels qu’Alain Damasio ou Patrick Chamoiseau, mais aussi des enseignants et chercheurs, ou encore des éditeurs, ainsi que la vice présidente du SLF (Syndicat de la librairie française), tout autant que des libraires indépendants.
Dans le texte joint à la pétition, les signataires reviennent sur les différents aspects qui à leurs yeux font de la firme dirigée par Jeff Bezos un « héros du néolibéralisme 2.0 » qu’il est grand temps de combattre.
Car « le Black Friday est un des vecteurs de la stratégie de prix cassés et de vente à perte qui a permis à Amazon de devenir le premier distributeur de textile et d’électronique en France », dénoncent-ils.
Premier point : les conditions de travail autant intenables qu’inacceptables auquel le géant soumet ses employeurs. (...)
Mais le désastre ne s’arrête pas là. Comme le pointe le texte, les méfaits engendrés par la vaste entreprise de e-commerce se répercutent non seulement sur la société, mais aussi sur la planète. Un système qui, en somme, pose de sérieux problèmes tant au niveau éthique qu’écologique (...)
Par cet appel visant à mettre fin à l’hécatombe vers laquelle conduiraient les pratiques d’Amazon, les signataires invitent tout un chacun, y compris sur les réseaux sociaux avec #VendrediNoirpourAmazon, à reprendre le contrôle afin de « ne plus laisser Amazon balayer d’un revers de main les droits sociaux et environnementaux ».
Une mobilisation qui enjoint tout un chacun à prendre ses propres responsabilités en tant que consommateur, et citoyen.