
Après le fiasco du récent sommet pour le climat de Copenhague, l’accord obtenu à Nagoya (Japon) pour tenter d’enrayer la chute de la biodiversité est un résultat inespéré. Signé par 190 pays sur 193 présents, l’accord prévoit un plan stratégique en 20 points, à atteindre d’ici 2020 pour tenter d’enrayer la disparition de nombreuses espèces animales et végétales. Pour cela, les signataires de la 10e conférence des parties de la Convention sur la Diversité Biologique (CDB) se sont notamment mis d’accord sur :
– la protection de 10 % de la surface des océans (moins de 1 % aujourd’hui) et de 17 % sur terre (13 % actuellement) ;
– une exploitation des ressources génétiques issues de la flore, de la faune et autres micro-organismes (biopiraterie, brevetage du vivant, etc.), moins spoliatrices des pays d’où elles proviennent ;
– la lutte contre les subventions néfastes à la biodiversité (subventions à la pêche et à l’agriculture notamment).
Néanmoins, si le consensus semble presque total, il convient de souligner le caractère non-contraignant de ces mesures. De plus, la libre interprétation qui peut être faite de certains engagements sur des questions aussi sensibles que la fin des subventions concourant à la disparition d’espèces, de la biopiraterie, etc., laisse perplexe sur l’efficacité de leur mise en œuvre, comme le soulignent des associations comme la Déclaration de Berne, Pro Natura ou encore BirdLife Suisse.
Par ailleurs, il convient de relever que cet accord ne s’applique pas aux Etats-Unis, ceux-ci n’ayant pas signé la Convention sur la Diversité Biologique (CDB) définie en 1992.