
Si les États-Unis et la Chine ne décident pas d’efforts plus importants, Tokyo oubliera le protocole de Kyoto. L’ultimatum japonais chauffe l’ambiance au sein des négociateurs de COP 16-CMP 6.
Le protocole de Kyoto est actuellement le seul engagement international qui contraint les pays industrialisés - du moins ceux qui l’ont ratifié, donc hormis les États-Unis - à limiter leurs émissions de gaz à effet de serre (GES). Cet accord prévoit une baisse de 5 % des émissions par rapport à 1990... (...)
Cette sorte d’ultimatum met le doigt sur le point critique de la réunion de Cancùn : l’enjeu principal est bien un engagement des États-Unis et de la Chine, les deux premiers émetteurs de GES. L’Europe, qui fut le premier moteur de ces efforts internationaux, ne peut aujourd’hui qu’exhorter ces deux puissances à rejoindre le mouvement. Pour le reste du monde, la situation évolue aussi : les pays du sud sont désormais très motivés, car les effets du réchauffement commencent à s’y faire sentir, entre désertification, tempêtes et montée du niveau de la mer, en attendant l’acidification des océans. (...)