
À quelques jours de la réunion d’un comité exécutif qui doit délibérer sur les résultats du premier sommet mondial des banques de développement 130 ONG françaises et internationales interpellent Emmanuel Macron et Rémy Rioux dans une lettre ouverte, pour que ce sommet soit à la hauteur des enjeux d’une sortie de crise juste et verte.
Le sommet mondial des banques de développement, le sommet “Finance en Commun”, organisé par l’Agence Française de Développement se déroulera en France les 10 et 12 novembre prochains. Il réunira 450 institutions publiques financières (banques multilatérales de développement, banques régionales et nationales de développement, agences de crédit à l’exportation), des acteurs de la finance privée et des représentants de gouvernements.
Pour les ONG, ce rendez-vous doit tirer les leçons de la crise du COVID19 en repensant la manière dont les institutions publiques financières opèrent. D’une part, elles devront proposer une voie de sortie concrète et ambitieuse face à la crise du covid-19, qui affecte particulièrement les pays et les communautés vulnérables. D’autre part, il est l’occasion pour les institutions d’expliquer comment elles comptent approfondir et accélérer l’alignement de leurs activités avec les objectifs du développement durable, de l’Accord de Paris et de protection de la biodiversité.
Rare moment international de haut niveau en 2020, alors que la COP26 est reportée d’un an, ce sommet ne doit pas être un énième coup d’épée dans l’eau. L’enjeu est crucial car les 450 institutions conviées représentent des volumes de financements colossaux, à hauteur de 2300 milliards de dollars d’engagements financiers chaque année. (...)