
(...) sur le front de la grande braderie, après celle du Crédit Agricole, les privatisations suivantes s’accompliront dans la précipitation : électricité, réseau d’assainissement et de distribution d’eau, bandes côtières, des « filets » selon la terminologie « technique » du moment, sans doute pour bien faire comprendre que l’économie est avant tout un grand estomac.
Dans la région de Chalkidiki au Nord du pays, des habitants s’étaient réunis une fois de plus dimanche dernier, protestant contre la « mise en valeur » de leur espace forestier environnant, par les entreprises « Eldorado Gold » (Canada) et « Aktor » (Grèce). L’État a cédé la forêt aux entreprises car « ayant comme but la croissance, s’agit de « créer les conditions nécessaires afin d’exploiter les mines d’or de la région ». Sauf que ce n’est pas l’avis des habitants, craignant à la fois la dépossession de leurs espaces et les conséquences sur l’environnement ; c’est ainsi qu’ils multiplient leurs actes de résistance depuis des mois, sauf que l’affrontement dimanche dernier fut encore plus violent que « d’habitude ». Car le pouvoir « privatiseur » de la coalition tripartite, usant une fois de plus de sa force policière et répressive, n’a pas hésité à utiliser des gaz chimiques comme le CS (substance interdite) et pour la première fois en Grèce de l’après dictature des Colonels, des balles en caoutchouc (reportages du jour, quotidien Avgi du 7 Août par exemple). Troikanisme et Barbarie, c’est alors aussi... une affaire en or. (...)