
Il ne faut pas s’étonner que « ça » résiste. C’est une forme de vie que la finance se prépare à défendre et, il faut en être tout à fait certain, de celles dont elle a tiré tant de joies qu’elle ira jusqu’au bout pour la faire perdurer.
...Au risque de répéter, et bientôt de radoter, il faut redire l’extravagant privilège de profitabilité dont la finance aura joui du temps de sa splendeur. Rappelons donc pour la énième fois qu’en regard des quelques pourcents du taux d’intérêt (éventuellement allongés d’une prime de risque) qui constituent normalement la rémunération du capital, les 40 % de ROE (Return On Equity, soit retour sur capitaux propres) communément crachés par les départements de banque d’investissement (qui concentrent les activités de marché) sont une aberration que rien absolument ne saurait justifier...
...Cette forme de vie, où se mêlent inséparablement l’appât du gain le plus brut, l’excitation virtuose qui vient du maniement des instruments les plus complexes, et la sécession indécente d’avec le reste de la société, il faut la détruire....
...Si cependant le G20 voulait, mais il ne le voudra pas, voilà par exemple ce qu’il pourrait envisager....
...L’effondrement bancaire est un spectre effrayant dont les décideurs politiques devraient avoir une sainte et juste trouille – mais visiblement aucun sommeil n’est altéré....