
Le « séparatisme » est un syntagme utilisé actuellement par le chef de l’Etat qui vise avant tout certains dispositifs d’obédience musulmane. Peut-il être limité à cela si l’on prend connaissance de certains éléments pointés dans un ouvrage qui vient de paraître : « Refus et refusés d’école » ? Rien n’est moins sûr.
La Fraternité sacerdotale Saint-Pie X (catholiques intégristes en dissidence avec l’Eglise catholique conciliaire) estime être porteuse de la ’’tradition’’. Elle est depuis les années 1970 à l’origine de la création d’environ 35 écoles et de 15 collèges, ce qui représente 4000 à 5000 élèves. Ces écoles ont de fortes caractéristiques idéologiques, à la limite sectaires, et tiennent souvent des discours radicaux (...)
"Le réseau juif (pp.97 et 98)
Le réseau juif s’est essentiellement développé en région parisienne à partir des années 1980 : les attentats, l’antisémitisme, la volonté d’entre-soi social, de réussite scolaire, la place donnée au religieux ont renforcé le poids des écoles juive. Ce sont les courants juifs ultra-orthodoxes des haredi et des loubavitch qui ont développé ce type d’établissements (15 groupes scolaires regroupant environ 8000 élèves). Ils regrettent , en effet, que l’on soit passé, en acceptant le système du contrat, d’une école juive à une école pour les juifs ; en résumé que la sécularisation a fait, là aussi, son entrée. Elles sont donc très conservatrices et à la limite aussi du sectarisme