
Mardi nous avons remis vos plus de 400.000 signatures à Constance le Grip, rapporteure du texte "Secret des affaires" au Parlement européen.
Nous lui avons fait part des menaces que présentait le texte malgré les dernières modifications apportées pour tenter de préserver la liberté d’information.
Elle nous a écouté attentivement, a pris note de nos mises en garde, et s’est même dite prête à retravailler son texte.
Cela ne suffit pas !
Nous avons bien insisté sur le grave problème posé par l’équilibre général du texte : en donnant au principe de secret des affaires une envergure si large, assorti de sanctions colossales, aucune exception ne suffira à préserver la liberté d’informer assurant aux citoyens un accès libre à l’information.
Nous l’avons invité à recevoir et entendre des patrons de presse et des lanceurs d’alerte, pour juger de la légitimité de nos inquiétudes, et lui faire comprendre la réalité des pressions qu’ils subissent sur le terrain. Elle a accepté et devrait les rencontrer très bientôt.
Adopter ce texte, c’est prendre le risque de rendre la censure légale. La seule issue possible : le RETRAIT du texte ! (...)
Aujourd’hui, nous aimerions vous demander de soutenir Antoine Deltour, victime emblématique de ce principe du secret des affaires qui existe déjà au Luxembourg.
5 ans de prison et une amende de 1 250 000 euros, voilà ce que risque le lanceur d’alerte de l’affaire LuxLeaks. Son geste citoyen a été saluée par le Parlement européen, mais il est accusé au Luxembourg d’avoir violé le secret des affaires.
Vous qui avez signé notre pétition, vous pouvez lui venir en aide. Les sources des journalistes sont les premières victimes de la protection du secret des affaires. Nous devons exprimer massivement que l’action courageuse d’Antoine Deltour a favorisé l’information et le débat démocratique. Ce serait incompréhensible qu’il soit condamné pour cela ! (...)