Les plus confiants d’entre nous en étaient restés à l’idée rassurante et confortable que le nouveau président en exercice avait interdit pour toute la durée de son quinquennat l’exploitation des gaz de schiste par fracturation hydraulique, ce qui nous laisserait largement le temps de voir si ce nouvel eldorado énergétique tenait vraiment toutes ses promesses dans les autres coins du monde où il tourne à plein régime.
(...) Assez rapidement, il s’est avéré que les permis d’exploration des gaz de schiste déjà accordés étaient toujours en cours de validité et surtout que de nouvelles demandes de permis sont régulièrement déposées par des compagnies minières et qu’à notre surprise générale, elles reçoivent régulièrement des réponses positives. Voilà qui contraste singulièrement avec la position officielle d’interdiction totale des conneries schisteuses. (...)
Dans mon bled, c’est à dire là où vivent les pedzouilles de la République, autrement dit, des gens considérés comme suffisamment négligeables pour être passés prestement en pertes et profits, le moins que l’on puisse dire, c’est que nous n’avons pas franchement l’impression d’être à l’abri des dommages collatéraux des gaz de schistes. Et la dernière grande charge médiatique des pro-schiste (qui ont généralement l’intéressante caractéristique d’habiter très loin des zones d’explorations, ce qui relativise grandement leurs discours lénifiants) n’est pas pour nous rassurer. Puisqu’il n’est pas possible de fracturer la roche, ce qui, vous en conviendrez, est assez barbare, ils se proposent doctement de la masser, ce qui est nettement plus avenant.
Donc, il faut bien comprendre que le lobby des profiteurs des gaz de schiste n’a jamais désarmé et s’est, très récemment, remis en bon ordre de marche propagandaire (...)