
Violences policières : ni oubli ni pardon
Le 25 octobre cela fait 5 ans que Rémi Fraisse, jeune botaniste de 21 ans, a été tué par une grenade offensive de la gendarmerie sur la ZAD de Sivens, dans le Tarn.
La mort de Rémi faisait suite à une journée de rassemblement festif durant laquelle les opposant.e.s à la construction d’un barrage destiné à l’agriculture intensive protestaient contre la destruction de 48 hectares d’espaces naturels, dont 29 hectares de zone humide.
Depuis, la Justice a déclaré les travaux du barrage illégaux, donnant raison aux militant.e.s et à Rémi...
Bernard Cazeneuve, alors Ministre de l’Intérieur, déclara qu’il ne s’agissait pas d’une bavure et les gendarmes bénéficiaient d’un non-lieu.
La France est le seul pays européen à utiliser des munitions explosives lors de la répression des manifestations. Des fabricants de telles armes mutilantes et parfois mortelles destinées à la répression intérieure ont pignon sur rue en Bretagne ; notamment Redcore à Lanester (avec ces lanceurs de balles dites de défense (LBD)) et Nobelsport à Pont-de-Buis (29) pour les grenades.
Les manifestations sociales (de la Loi travail aux gilets jaunes en passant par les... pompiers !), écologistes et les quartiers populaires sont les principales cibles de leur usage par la police. Parfois même les fêtes populaires, comme celle de la musique à Nantes en juin dernier ! Tout ce qui dérange le Pouvoir d’une manière ou d’une autre. Cette utilisation massive a aussi une dimension mercantile : le « maintien de l’ordre à la française » (méthodes, logistique et... matériel !) est exporté, même vers des pays peu vertueux en matière de « Droits de l’Homme »... (...)