
L’avocat Salah Hamouri a été transféré dans une prison de plus haute sécurité, à Hadarim. Il avait dénoncé sa détention arbitraire dans une lettre à Emmanuel Macron, le 14 juillet. Les autorités israéliennes lui en font payer le prix.
Si vous pensez qu’il faut avoir été déclaré coupable pour finir en prison, cette histoire va vous convaincre du contraire.
Cette histoire, c’est celle de Salah Hamouri, un avocat qui travaille pour l’ONG de défense des prisonniers politiques palestiniens Addameer. Depuis mars 2022, il est détenu arbitrairement par les autorités israéliennes. Il ne sait ni de quoi il est accusé, ni quand et s’il sera libéré. (...)
Pour comprendre la situation de Salah Hamouri, il faut savoir que les autorités le harcèlent depuis plus de vingt ans. Sa première arrestation, il l’a vécue à tout juste 16 ans ! Aujourd’hui, à 37 ans, il a déjà été arrêté six fois et a passé des années en détention sans aucune preuve. (...)
Il risque de rester en prison mais aussi d’être expulsé de sa ville, Jérusalem-Est. Les autorités israéliennes ont déjà pris des mesures en vue de l’annulation de son statut de résident. Il risque aussi d’être contraint d’arrêter ses activités de défense des droits humains par crainte de représailles.
C’est bien son travail pacifique de dénonciation et de sensibilisation qui est visé ici. Les autorités israéliennes tentent de faire taire toute voix dissidente qui se prononcerait contre leur politique discriminatoire.
Le peuple palestinien privé de ses libertés et droits fondamentaux
La détention de Salah Hamouri s’inscrit dans un contexte répressif plus large. Un système d’oppression et de domination que les autorités israéliennes ont créé pour étouffer les revendications du peuple palestinien. Ce système a un nom : l’apartheid. Après un long travail de recherche de quatre ans, nous l’avons documenté dans un rapport publié en février 2022. (...)