
Un demandeur d’asile est mort, samedi, dans un hôpital britannique. L’homme était hébergé dans le centre surpeuplé de Manston, dans le Kent. Il a été transporté à l’hôpital, vendredi soir, après s’être "senti mal", a indiqué le Home office. Le centre de Manston fait l’objet, depuis plusieurs mois, de nombreuses critiques pour les conditions de vie des migrants qui y sont retenus.
Selon les autorités britanniques "rien n’indique pour le moment que cette mort tragique ait été causée par une maladie infectieuse". "Nous prenons la sécurité des personnes dont nous avons la charge extrêmement au sérieux et sommes profondément attristés par cet événement", a ajouté le ministère de l’Intérieur. Une autopsie doit être réalisée, a encore précisé le ministère, refusant de faire d’autres commentaires.
L’Independent Office for Police Conduct (IOPC), chargé d’enquêter sur les incidents impliquant les forces de police, a indiqué à la BBC avoir été saisi par le ministère de l’Intérieur afin de déterminer si d’autres démarches étaient nécessaires.
"Il y a eu des avertissements" (...)
Deborah Coles, la directrice de l’ONG Inquest, qui vient en aide aux familles de personnes mortes dans des affaires impliquant les autorités, a, elle aussi, réclamé auprès de la BBC l’ouverture d’une enquête. "Il y a eu des avertissements à plusieurs reprises sur les conditions de vie [des migrants] à Manston et l’impact [qu’elles pouvaient avoir] sur la santé mentale et physique des personnes vulnérables placées en détention par l’État", a-t-elle déploré (...)
Le mois dernier, plus de 4 000 personnes étaient hébergées dans la structure destinée à accueillir 1 600 personnes au maximum. Des centaines de personnes avaient dû être transférées à Manston depuis un autre site qui avait été incendié par un sympathisant de l’extrême droite.
Les inspecteurs indépendants du gouvernement, qui ont visité le site, ont dit avoir vu des familles dormir à même le sol dans des conditions proches de celles d’une prison, ce qui présentait des risques d’incendie et de santé. Le nombre de personnes hébergées à Manston a depuis diminué. (...)