
Trop de demandeurs d’asile par rapport aux crédits alloués. Le problème majeur des structures d’hébergement d’urgence n’est pas nouveau mais empire. Une cinquantaine de personnes qui ont droit à cet hébergement sont actuellement logées en hôtels et dans le campus ruthénois, faute d’autres places. Problème : les logements étudiants doivent être libérés ce vendredi.
« C’est pourquoi la préfecture a repris les textes de loi », a expliqué, hier soir, Nicolas Pinel, directeur du Pôle d’urgence sociale du département, à la sortie d’une réunion extraordinaire avec les structures d’accueil et les services de l’État. La préfecture a ainsi envoyé un courrier, en date du 11 août, aux centres d’hébergement d’urgence, leur demandant de mettre dehors les personnes ayant été déboutées de leur demande d’asile, « au plus tard le mercredi 17 août à midi ».
L’administration a donc choisi de loger ceux qui sont en droit de l’être et de faire sortir les 14 familles qui n’y ont plus droit. Une « honte » pour Jean Malié, président ruthénois de la Ligue des droits de l’homme qui dénonce un nouveau coup porté aux sans-papiers. Mais un parti pris « sensé » de l’avis de Nicolas Pinel. Avec une nuance tout de même : « Tous les travailleurs sociaux refusent de mettre les gens dehors physiquement. Ce n’est pas notre travail. » D’autant que sur les 14 familles déboutées, certaines sont en voie de régularisation. La mise à la porte ne sera donc pas pour tout le monde et pas tout de suite non plus. Hier, date fatidique, aucune famille n’a été expulsée.(...) Wikio