
Alors que s’ouvre la conférence de Rio+20, plus de 400 organisations internationales s’inquiètent de l’influence grandissante d’entreprises et groupes de pression au sein de l’ONU..
BASF, Coca-Cola, ExxonMobil, Rio Tinto, Shell, sont partenaires des agences onusiennes sur la santé (OMS), l’éducation (Unicef) ou la culture (Unesco), alors que certaines de ces entreprises sont impliquées dans des violations des droits humains ou la destruction de la biodiversité. « L’ONU est capturée par l’industrie », alertent les organisations internationales, qui lancent un appel pour que l’ONU redevienne un instrument au service des peuples (...)
Nous, les organisations signataires, estimons que l’Organisation des Nations Unies (ONU) est actuellement l’institution mondiale la plus démocratique et la plus appropriée pour les négociations internationales. Nous soutenons par conséquent le renforcement des institutions et des processus multilatéraux dans le cadre des Nations Unies, afin de les rendre plus démocratiques et réactifs aux besoins des peuples.
Toutefois, nous sommes fortement préoccupés par l’influence croissante des grandes entreprises et des groupes de pression industriels au sein de l’ONU : à travers leur influence sur les positions prises par les gouvernements nationaux dans les négociations multilatérales, et leur domination au sein de certains organismes et espaces de discussion onusiens. Nous constatons que de plus en plus de politiques de l’ONU ne servent pas nécessairement l’intérêt du public, mais soutiennent plutôt les intérêts commerciaux de certaines entreprises ou certains secteurs d’activité.
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