
Impliquée dans le suivi des négociations précédant la Conférence des Nations unies sur le développement durable dite Rio+20 (20 – 22 juin, Rio de Janeiro), et engagée dans la préparation du Sommet des Peuples (15-23 juin), Attac France publie une série de notes de décryptage.
(...) aucune régulation sérieuse des agissements du secteur privé n’est prévue, uniquement des engagements volontaires. Par contre, les exigences portées par les différents groupes de pression du secteur privé, tels que le BASD (Business action for sustainable development) et le Pacte Mondial des entreprises (Global Compact), sont elles bien intégrées au texte. Aucune des propositions phares des mouvements sociaux et écologistes présents au Sommet des peuples ne le sont. (...)
toujours pas d’engagement sur des taxes internationales sur les transactions financières ou sur l’énergie en mesure de financer la transition vers des sociétés justes socialement et soutenables sur le plan écologique. Plus largement les modes de consommation et de production insoutenables des pays riches et des populations riches des pays émergents ne sont pas véritablement remis en cause. (...)
Rio+20 pourrait être le sommet symbole de cette bascule géopolitique qui fait définitivement entrer les pays émergents parmi les puissants de la planète ; {{le Brésil, soutenu par la Chine et les pays pauvres, étant en mesure d’imposer un accord contre la volonté de l’UE, mais avec l’assentiment des Etats-Unis. }}
Les choix productivistes du Brésil et des pays émergents, leur adhésion aux principes de l’économie verte telle qu’elle est conçue dans les textes internationaux, leur volonté de politiques nationales qui ne sauraient être bridées par du droit international, ont permis de nouer des alliances avec l’Amérique du Nord, Etats-Unis et Canada.
{{Le refus d’accepter l’idée de droits sur les biens communs, sur l’eau en particulier, dénature totalement le processus onusien.}} De la même manière, les droits sociaux, le socle de protection sociale annoncé dans le texte est en deçà des dispositions et textes qui existent déjà. En ce sens, le sommet a réussi à promouvoir l’économie verte, dès lors que nous l’entendons bien comme le{{ refus de voir des droits sociaux ou environnementaux limiter la course à l’appropriation des services rendus par la nature. (}}...)
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