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Jean-Marie Harribey pour Alternatives Economiques
Recherche véritable banque centrale…
Article mis en ligne le 20 février 2015
dernière modification le 16 février 2015

Pour préciser et compléter les deux textes précédents, j’invite à lire deux contributions très éclairantes sur la situation de la Grèce et le bras de fer que veut imposer la Troïka au nouveau gouvernement de ce pays. La première est de Michel Husson, « Grèce : pourquoi une dette à 100 % du PIB avant la crise ? » (11 février 2015). Il montre qu’avant que n’éclate la crise mondiale de 2007, la dette publique grecque était passée de 20,8 % à 103,1 % du PIB.

Parmi les causes de la croissance de la dette, le poids des intérêts est deux fois plus important que celui des déficits primaires. La seconde contribution est de Gabriel Colletis et François Morin, « Quels sont les scénarios de négociation entre la Grèce et ses créanciers ? », (13 février 2015)[1]. Les auteurs présentent les trois scénarios possibles d’évolution de la crise.

Le premier qui est le plus favorable commence par une restructuration négociée de la dette avec un moratoire du paiement des intérêts et du remboursement, afin de laisser du temps pour que les investissements de reconstruction de l’économie soient mis en œuvre.

Le deuxième est une décision de la Grèce de suspendre ses paiements, faute d’accord avec les États européens.

Le troisième est le plus risqué : c’est celui d’une décision de la Banque centrale européenne d’asphyxier monétairement la Grèce qui serait obligée d’émettre sa propre monnaie, avec le double risque : appauvrissement pour elle et cataclysme financier autour. Tout ça parce que la BCE n’est pas plus une véritable banque centrale que l’euro n’est une vraie monnaie. (...)