Nouvelle action hier du Réseau éducation sans frontières en faveur du retour à Châlons d’une famille de Kosovars expulsée. Une action au cours de laquelle la décision prise jeudi par le conseil municipal de ne pas voter le vœu que cette famille revienne, a été largement commentée…
(...) Le maire avait mis en avant le fait que ce dossier n’avait pas d’intérêt local.
Hier donc, parce que le thème choisi par RESF était la lecture de poèmes d’humanistes, Bruno Malthet, « simple Châlonnais, humaniste de tout cœur et poète à ses heures », et qui avait écrit à Carla Sarkozy, lettre restée sans réponse, y est allé du sien dont voici un extrait : « Tandis que sur cette place/Ensemble, nous voici tous réunis/Pour qu’enfin nos jeunes amis/Sortent de cette maudite nasse/Dans son bureau, Ponce-Pilate, alias Bruno Bourg-Broc/De l’humanitaire se moque/Et, pour des raisons bien plates/A refusé que ses élus un vœu/Votent pour ces malheureux ». (...)
RESF a fait part, lui aussi, de « son indignation » et de sa solidarité envers les élus d’opposition : « Nous partageons leur colère. Depuis deux mois, nous sommes cinquante, quatre-vingts, voire une centaine à manifester chaque samedi devant les fenêtres de Monsieur le maire : n’a-t-il pas entendu la clameur de nos carrés de bruit ? N’avons-nous pas crié assez fort notre révolte ? Comment la majorité peut-elle prétendre qu’il s’agisse d’un sujet de politique nationale alors que des parents d’élèves, des copains de classe, des enseignants, des citoyens, habitants de Châlons, mettent tant d’énergie à réclamer le retour en France de cette famille ? ». Et d’ajouter : « Peut-être faut-il le crier encore plus fort. Nous serons sur la place jusqu’à ce que nous ayons pu faire de leur retour la réussite d’une politique locale d’ouverture et d’accueil ».