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Quelle place pour le travail social, lors des crises et des catastrophes ? (incendies, accidents industriels, etc.)
Article mis en ligne le 20 juillet 2022

Elena García est travailleuse sociale diplômée en 2016 de l’Université de Salamanque en Espagne. Dans un article publié par le site « nospensées » elle nous fait part de sa réflexion sur la place des travailleurs sociaux dans les situations de d’urgence face à une catastrophe. Son article est intéressant, car il décline dans un premier temps les différents types de crise auxquelles un travailleur social peut être confronté. Elle distingue ainsi 3 typologies : L’urgence, la catastrophe et le désastre.

L’urgence : c’est un signal tiré de l’alphabet morse qui signifie “à toutes les stations : appel de détresse”. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), une urgence correspondrait à “une situation dans laquelle l’absence d’assistance mènerait au décès en quelques minutes”. Un accident de la circulation est une urgence.

La catastrophe : étymologiquement, ce terme provient du grec antique katastrefein (abattre, détruire). Selon l’OMS, une catastrophe correspondrait à “tout phénomène provoquant des dégâts, des dommages économiques, des pertes humaines et une détérioration de la santé et des services sanitaires si importants qu’ils suscitent l’assistance extraordinaire de populations étrangères à la communauté ou à la zone affectée. Les incendies en Gironde sont des catastrophes.

Le désastre : ce terme provient du latin des (négatif, malheureux) et astre (astre, étoile). Un désastre correspondrait donc à un malheur envoyé par les astres ou les dieux, un malheur qui va au-delà du contrôle humain. Selon l’OMS, il correspondrait à une situation imprévue qui représente une menace immédiate pour la santé publique. (...)

Quel peut être le rôle des professionnels du travail social lors de catastrophes ?

Il faut d’abord estimer qu’une intervention multidisciplinaire est nécessaire à cause du caractère imprévisible et des lourdes conséquences qu’imposent ces situations. Il faut pouvoir faire appel à notre intelligence collective, et pour cela entendre différents points de vue afin de trouver rapidement des solutions adaptées. (...)

Face à la gravité d’une crise, l’entraide est nécessaire tout comme la mutualisation des compétences. (...)

La catastrophe oblige à dépasser les schémas « classiques » du travail prescrit. Cela conduit le professionnel à agir rapidement sur ce qui est évalué comme essentiel du côté des victimes : héberger pour le soir même, trouver de la nourriture dans de brefs délais, et plus largement trouver des solutions avec les personnes concernées dans une logique d’efficacité et de moindre coût humain à payer.

La catastrophe exige aussi de « garder raison ». À ne pas se laisser emporter par ses émotions. (...)

Au-delà ces considérations, quel est le rôle du travailleur social selon ElenaGarcía ? (Je me permets de compléter son texte initial) (...)

Les travailleurs sociaux, bien qu’ils soient parfois oubliés, sont essentiels pour aider les individus affectés par des catastrophes ou des situations d’urgence. Pour cette raison, le travail social coordonné de différentes équipes reste essentiel dans ce type de situations. Ce serait une faute de vouloir s’en passer.