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Que signifie l’enfermement en France ?
Article mis en ligne le 14 avril 2012
dernière modification le 10 avril 2012

A l’ombre de la République est sorti en salle le 7 mars dernier. Loin d’être un blockbuster, ce documentaire cinématographique mérite qu’on s’y attarde. La précédente réalisation de Stéphane Mercurio (A côté, sorti en 2008) a déjà apprivoisé le monde de la détention de l’extérieur, en rendant compte de la vie des familles de détenu. Cette fois-ci la réalisatrice accompagne les équipes du " Contrôle général des lieux de privation de liberté " 1 à l’intérieur des centres de détention. Immergé dans le milieu carcéral 2, le spectateur se laisse conduire dans les entrailles des prisons françaises.

La caméra et l’appareil photo de Stéphane Mercurio suivent les membres de l’autorité administrative indépendante des lieux de privation de liberté 3 au cœur de la vie quotidienne des prisonniers. A l’ombre de la République nous (spectateurs et citoyens) livre un regard sur les conditions de vie de ces hommes privés de liberté. C’est là l’immense mérite du documentaire.
Dans la mise en scène du film, on ne sait plus véritablement si on est porté par le poids des mots ou par le choc des photographies. L’exploit de la réalisatrice dans ce documentaire est d’avoir donné aux images et aux paroles la capacité de ré-humaniser le détenu. Il y a de l’empathie, peut-être, de la pitié, certainement pas. Même condamné pour des crimes ou délits, le prisonnier reste un homme, et peut exiger le respect de ses droits fondamentaux.

Les équipes du CGLPL suivis par la caméra de Stéphane Mercurio tentent de rendre à ces détenus la part de dignité dont ils sont souvent privés. Un droit du travail bafoué, l’inégalité de traitement, le manque de dialogue dans le milieu carcéral : chaque année, le contrôleur général des lieux de privation de liberté met en avant l’ensemble de ces dysfonctionnements. (...)

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