
Fin 2010, le chiffre officiel du chômage s’élèverait à 10,7 %, selon une prévision de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), publiée le 20 avril 2009. Huit cent mille emplois seraient perdus en deux ans. Ainsi la crise sociale ne serait aujourd’hui qu’à ses débuts. Combien de familles seront frappées de plein fouet ? Combien de femmes et d’hommes désoeuvrés, plongés dans la misère ? Combien se détacheront d’une société qui les délaisse, les abandonne ? Quel impact sur l’« insécurité » qu’exploite notre président de la République à chaque campagne électorale ?
...Un nouveau modèle bancaire est indispensable, qui ne soit ni néolibéral ni celui d’avant le néolibéralisme. C’est une urgence environnementale, sociale, économique. Un modèle reposant sur des règles de crédit dont nous avons ici posé les grands principes. Ce modèle ne peut qu’être public. Mais une classe de privilégiés cupides, amie en France de Nicolas Sarkozy, ne voit pas les choses de cette façon. Sa soif de fortune et de pouvoir pousse à toujours plus de privatisation et de soumission au monde de l’entreprise capitaliste. Ce qui s’exprime par ailleurs dans l’acharnement du gouvernement contre la liberté intellectuelle défendue avec détermination par les chercheurs et l’ensemble des universitaires.