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le Monde Diplomatique
Quatre ans après...
Article mis en ligne le 6 mai 2011
dernière modification le 4 mai 2011

Le Fonds monétaire international (FMI) vient de l’admettre : « Près de quatre ans après le début de la crise financière, la confiance dans la stabilité du système bancaire global doit toujours être entièrement restaurée (1). » Mais ce que le président de la Réserve fédérale américaine, M. Ben Bernanke, qualifie de « pire crise financière de l’histoire mondiale, Grande Dépression [de 1929] comprise (2) », n’a entraîné aucune sanction pénale aux Etats-Unis.

Le Fonds monétaire international (FMI) vient de l’admettre : « Près de quatre ans après le début de la crise financière, la confiance dans la stabilité du système bancaire global doit toujours être entièrement restaurée (1). » Mais ce que le président de la Réserve fédérale américaine, M. Ben Bernanke, qualifie de « pire crise financière de l’histoire mondiale, Grande Dépression [de 1929] comprise (2) », n’a entraîné aucune sanction pénale aux Etats-Unis. (...)

A la fin des années 1980, à la suite de la faillite frauduleuse des caisses d’épargne américaines, huit cents banquiers se retrouvèrent derrière les barreaux. Dorénavant, la puissance des banques, encore accrue par des restructurations qui ont concentré leur pouvoir, semble leur assurer l’impunité face à des Etats affaiblis par le poids de la dette publique. Les prochains candidats à la Maison Blanche, M. Barack Obama en tête, mendient déjà les contributions de Goldman Sachs à leur campagne ; le directeur de BNP Paribas n’hésite pas à menacer les gouvernements européens d’une panne du crédit au cas où ceux-ci réglementeraient sérieusement les banques ; l’agence de notation Standard & Poor’s, qui avait pourtant accordé sa meilleure note de risque (AAA) à Enron, Lehman Brothers, Bear Stearns ainsi qu’à toutes sortes d’« obligations pourries » (junk bonds), projette de la retirer à la superpuissance américaine si celle-ci ne réduit pas plus vite ses dépenses publiques. (...)

Trois ans de réunions du G20 visant à accoucher d’une « nouvelle symphonie planétaire » ont donc conservé intact un système mêlant déréglementation bancaire, primes pharaoniques aux petits génies de l’« innovation financière » et paiement de tous les dégâts qu’ils occasionnent par les contribuables et par les
Etats (...)

Ainsi, ce qui aurait dû être « la crise de trop » a été une crise pour rien.(...)
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