
M.Onfray est le seul "philosophe" ayant réussi à tomber dans le piège tendu par le futur président, dont les ficelles étaient pourtant énaurmes : profiter de l’aura d’un intellectuel médiatique pour s’en donner l’air (qu’importent les paroles), et surtout montrer à son électorat combien il était capable de séduire la "Gauche" (il a montré ensuite combien c’était pour lui une sorte de sport). ...
...Comment, du statut d’argument propre a enseigner un homme d’état, la théorie de la horde primitive passe-t-elle soudainement au statut de fumisterie ? N’’était-il donc pas possible de s’en rendre compte il y a vingt ans ? Le texte n’a pourtant pas changé d’une virgule pendant tout ce temps là, et le travail critique était déjà fort avancé. Si Monsieur Onfray est, comme il le prétend, un philosophe, pourrait-il nous en faire la démonstration aujourd’hui, en revenant d’une part sur cette consternante bévue politique, ainsi que sur le sens - s’il y a lieu - de cette volte-face philosophique : cela nous aiderait à ne pas confondre les fumistes avec les fumeux, et savoir enfin de qui monsieur Onfray se moque vraiment : de Freud lui-même, du ministre à qui il offre une oeuvre de Freud, ou encore de son public, à qui il enseigne - sans rire - que l’esprit de Freud est "Une chambre obscure, pleine de rats crevés, de serpents vindicatifs, de vermines affamés… » ?