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Préserver les acquis et développer les droits des femmes dans les pays arabes
Article mis en ligne le 12 décembre 2016

Égyptiennes, Libyennes, Palestiniennes, Irakiennes, Syriennes et Yéménites… Comme le rappellent Ghaïss Jasser, Amel Mahfoudh, Feriel Lalami et Christine Delphy, « Aux cours du XXe siècle, elles ont participé aux luttes d’indépendance, à l’opposition aux régimes autoritaires, à la construction de la démocratie partout où cela a été possible et, finalement, à l’intégration de « la question femmes » dans les agendas politiques ». Les auteures soulignent que la lutte féministe dans les pays arabes, comme dans le reste du monde, fait pleinement partie de la lutte politique.

J’ajoute que toute lutte politique n’incluant pas les femmes et le féminisme ne peut-être que parcellaire et de ce fait incapable de poser l’émancipation de toutes et tous. Les auteures ajoutent qu’il convient de « comprendre comment les logiques patriarcales marginalisent, voire excluent les femmes de l’espace public et politique ».

Luttes féministes et luttes anti-coloniales, émergence des mouvements de femmes et imbrication avec les mouvements nationalistes, « Mobilisées pour l’indépendance de leurs pays, elles avancent dans le même temps les questions de la suppression du voile, de l’éducation des filles, du droit de vote des femmes et de changer les lois du mariage et du divorce », solidarités entre femmes des différentes régions, rencontres internationales, défense de la Palestine…

Instrumentalisation de la cause des femmes par les régimes totalitaires prétendument laïcs, port du foulard comme signe d’opposition au régime… « L’islamisme aussi instrumentalise la cause des femmes en dénigrant et en rejetant les quelques droits acquis concernant en particulier le travail et la famille ». Sans oublier dans les versions les plus rigoristes et/ou réactionnaires la transformation de « leur statut personnel en huis clos », les discours sur l’ordre moral « dont les premières victimes sont les femmes et leurs libertés »…

Comme le soulignent Ghaïss Jasser, Amel Mahfoudh, Feriel Lalami et Christine Delphy « les régimes autoritaires et l’islamisme constituent un double infernal ». (...)

Naissance des mouvements femmes, combat contre les tutelles des puissances occidentales et les inégalités hommes-femmes dans « des sociétés levantines où l’homme a une place déterminante et dominante », fin de l’empire ottoman, colonialisme (France et Grande-Bretagne), renaissance de la littérature arabe – la Nahda -, libération des femmes et libération nationale, religion et traditions culturelles, éducation des femmes, question palestinienne, l’histoire écrite par les hommes pour les hommes, le mur des Lamentations… (...)

Les revendications sur le droit de vote, le mariage, le voile, la place des femmes dans la société, contre « l’étroite surveillance », la Ligue sociale démocratique féminine (Liban), la manifestation à Damas (mai 1944) « pour réclamer le dévoilement de la femme musulmane », l’Union des dames arabes (Damas), l’Union féminine arabe (Liban), émancipation et allégeance au mari, le Congrès féministe du Caire(décembre 1944), la place particulière de la Palestine… (...)