Seize mois après un premier référendum sur la ratification du Traité de Lisbonne, conclu par un retentissant non, les Irlandais étaient appelés vendredi à une nouvelle consultation populaire. Résultat très différent cette fois : les deux tiers des électeurs ont voté oui à la ratification.
Des pressions très fortes sur les Irlandais
Amers, les nonistes dénoncent une « démocratie au forceps ». Déjà, en France et aux Pays-Bas, les gouvernements ont ratifié le Traité de Lisbonne par un vote parlementaire, de peur que leurs citoyens ne votent « non », comme ils l’avaient fait sur le Traité constitutionnel européen, voisin du traité de Lisbonne. Selon Attac, cette fois :
« Tous les moyens ont été mis en œuvre pour tenter de faire changer d’avis les Irlandais. A commencer par les moyens de communication, à coup de campagnes largement financées par les grandes entreprises comme Ryanair et Intel, qui ont donné des sommes énormes pour la cause du oui. »
Selon l’organisation, le oui de vendredi ne traduit pas une adhésion enthousiaste à la façon dont est construite aujourd’hui l’Union européenne : C’est avant tout un un « oui » obtenu « par la peur et l’insécurité provoquées par la gravité de la crise ».